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La ponctualité : version indienne

Ce matin, à 8 heures 30 précises, le réveil sonne, faisant retentir les notes de la Traviata dans les tréfonds de la verdure du Kerala. En vérité, ce n’est pas utile : je suis depuis une heure affairée à lire le guide du routard, en bon touriste, afin d’en apprendre un peu plus sur la culture locale.


Je saute donc du lit, file prendre une douche froide, m’habille, prépare mon sac et me jette dehors. Il est 8h47, nous avons rendez-vous dans 13 minutes, je ne serai pas en retard le premier jour. Bel effort, commentera le jury. Dès lors, un premier aléa se pose : j’ai oublié dans quelle salle avait lieu notre premier rendez-vous. L’arrivée salvatrice de l’équipe « nous on prend un petit dej’ épicé » permettra à l’information d’arriver jusqu’à nos esgourdes, pour finalement faire acte de présence en salle CR-C3 à 8h57. Jusque-là, on était pas mal.

Fine équipe. Notez que je suis plus blanc que la fesse de la reine d'Angleterre.

Il est 9h40, la journée d’information n’a pas encore commencé. Rappelez-moi la raison pour laquelle j’ai speedé ce matin ?


Du coup on continue de discuter entre exchanges. Première conclusion : je ne suis pas le plus mal organisé. Entre mon roomate bloqué par son VISA en France et un autre ressortissant français n’ayant pas fait ses vaccins, en les conservant 4 jours dans la climatisation avec l’intention de se piquer lui-même. On est bien barrés. J’annonce un mort avant la fin du mois. Seconde conclusion : les mangeurs de camemberts sont surreprésentés dans notre petite population. Au moins 25 pour un allemand, deux italiennes et deux espagnoles. Moi qui voulait m’améliorer en anglais, c’est un peu râpé.


L’emploi du temps annonçait la couleur pour ce premier jour : on allait s’ennuyer ferme. Entre les démarches administratives atroces et la visite du musée de l’école – en très gros, beaucoup de panneaux racontant l’évolution technologique et économique de l’Inde, le fond sauvant tout de même un peu la forme – inutile de préciser que la bière du début de soirée fut salvatrice.


Sobre, as usual

D’ailleurs, l’alcool est interdit à la vente dans le Kerala, excepté dans des boutiques gouvernementales où on le trouve au même prix que chez nous. Bien trop cher pour les locaux donc. La question est donc maintenant de savoir où ils se fournissent (car ils se fournissent bel et bien !). Nos amis américains nous avaient montré comment la prohibition pouvait se révéler être un fiasco : au tour des indiens.



Après un Subway épicé à souhait, nous nous sommes donc retrouvés sur le rooftop, un nom très design pour désigner une terrasse du bâtiment sur laquelle nous nous rendons pendant notre temps libre. Et la soirée commença. Je vous passerai le reste : On a fait ça à l’européenne, du grand classique.


Tout cet article pour en arriver à la conclusion bien simple de : « Papa, maman, je suis bien arrivé en Inde, tout se passe bien et je serai sage. »


La prochaine fois, je parlerai conduite, et je pense qu’il va y avoir des choses à analyser.

La bise baveuse

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