La maladie
- clmoreux
- 26 sept. 2016
- 2 min de lecture
En Inde, la rumeur veut que les touristes tombent rapidement malades à la moindre erreur d’hygiène ou d’alimentation : Eau du robinet, salade dans un restaurant, mains non lavées, nourriture trop épicée ou mal préparée, fruits non épluchés…
En général, les premiers symptômes sont des maux de tête, des vomissements à répétition et une diarrhée du feu de dieu : vous l’avez deviné, je parle évidemment de la Tourista, la seule, l’unique, celle que « tout bon touriste doit attraper un jour ».
C’est donc avec cette conviction que je suis parti, il y a de ça une vingtaine de jours : pour moi, la traditionnelle semaine perdue aux toilettes semblait fatale, telle un jugement divin châtiant l’occidental trop confiant en son propre corps. Autant vous dire que ma valise était garnie de plusieurs dizaines d’euros de médicaments contre toutes les formes de diarrhées (y’en a, je vous jure, je savais même pas que ça existait, la vie de moi), vitamines, paracétamol et autres désinfectants.
Je suis donc tombé de haut quand la maladie m’a effectivement touché.

Seulement, c’était pas la Tourista.
Mais alors, quel est ce mystère ?
En Inde, comme j’avais pu le préciser dans d’autres articles, les autochtones ont à cœur de parfois être dans l’absurdité totale – pour ne pas dire la bêtise crasse, et là c’est pas mon regard de sale européen qui parle, mais les faits. L’Inde est donc un pays chaud et humide, où la température moyenne avoisine les 25 degrés (dans le Sud), montant aisément à 30 – 35 degrés Celsius en pleine journée. Journées pendant lesquelles nous avons cours.
Les indiens, qui, semble-t-il, n’aiment pas DU TOUT avoir chaud, ont donc trouvé la solution idéale pour limiter la transpiration et les odeurs corporelles en classe : l’air conditionné est bloqué sur 18 degrés, à fond, en plein dans votre tronche, largement aidé par les dizaines de ventilateurs qui tournent à toutes berzingues. Après ils s’étonnent quand ils ont des coupures de courant, je vous jure…
Toujours est-il que je n’ai pas attrapé la Tourista, par contre, j’ai choppé un MEGA RHUME. Le bon rhume casse-dents à souhait, avec la bonne migraine qui va bien, les bronches bouchées, la toux grasse qui fait pas plaisir, et la pénurie d’équipement. Ah oui, j’ai du Smecta par kilos moi, pas des solutions de verveine et des mouchoirs. J’avais pas prévu de chopper froid ici.
J’écris donc cet article secoué par des bonnes grosses quintes de toux de derrière les fagots. Le plaisir des saloperies du Nord Pas-de-Calais dans les tréfonds du Kerala, c’est gratuit, ça mange pas de pain.
Seigneur Dieu, je mange mon seum.
La bise
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